Premiers débordements. Entre figures pop, fausse mode et mascottes détraquées, Sandra explore les excès du corps, de l’image et de l’appétit. La cuisine devient un champ de bataille, les assiettes explosent, les bouches dévorent. Tout brille, tout déborde, tout avale.
First overflows. Between pop figures, fake fashion and derailed mascots, Sandra explores the excesses of the body, the image, and appetite. The kitchen turns into a battlefield, plates explode, mouths devour. Everything shines, everything spills over, everything gets swallowed.
Corps tendus, postures maîtrisées, mises en selle et mises en scène. On parade, on performe, on enfile les rôles comme des costumes trop serrés. Haras, club de sport, podium ou piste de danse : tout est spectacle, et chacun joue sa place. Mais sous les résilles, sous les muscles, sous les masques, ça glisse. Et ça craque.
Tense bodies, controlled postures, saddled up and staged. We parade, we perform, we slip into roles like suits that fit too tight. Riding clubs, gyms, catwalks or dance floors — it’s all a show, and everyone plays their part. But under the fishnets, under the muscles, under the masks, it slips. And it cracks.
Un grand bras d’honneur aux conventions. Ici, tout déborde : sexe, frime, violence douce, désirs détraqués, muscles en réseau, masques fluo. Les corps s’exhibent, les figures explosent, les idoles partent en vrille. Sandra ne cherche pas à plaire — elle lâche tout, elle lâche prise. Ça hurle, ça jouit, ça rit fort. Pas pour provoquer. Juste parce qu’elle peut.
A big middle finger to conventions. Here, everything spills over — sex, swagger, soft violence, twisted desires, wired-up muscles, neon masks. Bodies show off, figures explode, idols spin out. Sandra’s not trying to please — she lets go, she lets loose. It screams, it comes, it laughs loud. Not to provoke. Just because she can.
Alice est revenue. Elle a grandi. Les robes sont plus courtes, les cocktails plus chargés, les créatures plus perverses. Le pays des merveilles est devenu un théâtre halluciné, saturé de signes, de frime, de fric, de fesses et de faux-semblants. Tout le monde boit, tout le monde joue, tout le monde ment un peu.
Sandra détourne les icônes de l’enfance, les remixe avec la fête, le sexe, le luxe, la violence douce et la régression collective. Ce n’est plus un conte, c’est un délire fluo. Les murs parlent, les dollars pleuvent, les reines se maquillent à la hache. On sourit beaucoup, mais on sait bien que quelque chose cloche.
Alice came back. She grew up. The dresses are shorter, the cocktails stronger, the creatures more twisted. Wonderland has turned into a hallucinated stage, saturated with symbols, swagger, money, bodies, and make-believe. Everyone’s drinking, everyone’s playing, everyone’s lying a little.
Sandra hijacks childhood icons and remixes them with party, sex, luxury, soft violence, and collective regression. It’s no longer a fairytale — it’s a fluorescent fever dream. The walls speak, the dollars pour, queens do their makeup with an axe. There’s a lot of smiling, but we all know something’s not right.
Ici, plus besoin de se cacher, de prouver, de transgresser. La peinture s’ouvre toute seule. Les corps se déploient, les couleurs respirent, les mythes se mélangent avec une joie calme. Sandra ne cherche plus à forcer le trait — elle laisse venir. Et tout vient.
L’Orient, la jungle, le cabaret, les dieux, les rituels, la fête, l’histoire, les bêtes, les villes… Tous les mondes coexistent, sans hiérarchie. La matière est plus libre, les gestes plus pleins, le regard plus serein. On sent qu’une forme d’accord s’est installée : entre le fond et la forme, entre Sandra et sa peinture, entre elle et elle-même.
Ce n’est plus l’explosion. C’est l’épanouissement.
No more hiding, proving, or pushing boundaries. The painting opens on its own. Bodies unfold, colors breathe, myths blend with a quiet joy. Sandra no longer forces the line — she lets it come. And it does.
The Orient, the jungle, cabaret, gods, rituals, celebration, history, beasts, cities… All these worlds coexist without hierarchy. The material is freer, the gestures fuller, the gaze more at ease. You can feel a kind of harmony settling in — between form and meaning, between Sandra and her painting, between her and herself.
It’s no longer an explosion. It’s a blooming.